Prototype de bouchon d’oreille dosimètrique en quête de “validation terrain”

Dans le cadre des activités de la Chaire de recherche industrielle en technologies intra-auriculaires Sonomax-ÉTS (CRITIAS), un prototype de protecteur auditif d’un nouveau genre est en cours de développement.

Il s’agit d’une protecteur auditif de type “bouchon d’oreille” basé sur la technologie Sonomax et qui est donc instantanément moulé à l’oreille du travailleur, pour une efficacité et un confort inégalés. De plus ce protecteur intègre des composants électroniques miniatures (microphone externe, hautparleur interne et processeur numérique du signal -DSP) permettant de « filtrer » en temps réel les signaux perçus par le travailleur : il devient ainsi possible de laisser passer les signaux utiles (parole, alarmes, etc.) tout en protégeant efficacement l’oreille.

Par ailleurs, ce bouchon dispose également d’un microphone interne (mesurant donc le niveau de bruit sous le protecteur) et il devient possible de mesurer ainsi, en temps réel, la dose effective de bruit à laquelle le travailleur est soumis. Une telle fonctionnalité, unique en son genre, permettrait ainsi d’avertir -par signal sonore- le travailleur lorsque ce dernier approche de sa dose journalière (basée sur des critères normalisés de niveau équivalent Leq), et permettrait également d’avertir -par clignotement d’un voyant lumineux sur le bouchon- le superviseur du travailleur afin que ce dernier puisse être éloigné des sources de bruit.

Un tel protecteur remédierait donc à beaucoup des problèmes actuellement rencontrés par les protecteurs auditifs, en étant confortable et en assurant une perception des signaux utiles mais surtout permettrait une gestion active de l’exposition des travailleurs au bruit industriel, afin d’enrayer le fléau de la surdité professionnelle qui touche près de 500,000 travailleurs au Québec.

Des prototypes d’un tel protecteur devraient être disponibles fin 2012, et l’équipe d’acoustique de l’ÉTS est à la recherche de partenaires académiques, institutionnels et industriels pour évaluer -par un protocole qui reste à déterminer- l’intérêt d’utiliser de tels protecteurs dosimètriques au sein d’un programme de santé et sécurité du travail.

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